lundi 15 décembre 2025

Gloire à Satan

Il est de retour. Pas Satan, lui. Il regarde ses errances avec tendresse et haine, tendresse pour l'âme, haine pour le style. Ah ! Que d'erreurs. En fait des fulgurances, des lourdeurs. Bah. Cela fut.

 La question demeure : a-t-il changé ? Et le style alors ? Que fait-on d'un style mariné dans le jus du temps sans que jamais la main de l'esprit ne vienne le touiller ?

Visiblement non. Vous auriez dû le deviner. Pourquoi. Parce que vous avez lu les paragraphes précédents. Ils n'ont rien de nouveau, vous m'entendez ? RIEN. HAHAHAHAHA. Cure-toi le nez et peigne ton dromadaire. Moi je reste, immuable et boueux. La fange, celle-là même dont on se tartinait les soirs de belle lune.

Mais... pouquoi. Pas le précédent, un nouveau. C'est à n'y rien comprendre, d'une part à la syntaxe, d'autre part à la raison. Pourquoi qu'il revient, alors. Lui le sait, ou il prétendra le savoir auprès de quiconque lui demandera. En réalité ? Oh vous savez, la réalité.

S'en tamponner le coquillard. Le style, le style de pas lui mais de l'autre. Ah ça oui, c'était bien ça.

Et là on n'écrit pas le ça comme un début de phrase, parce qu'on ne sait pas comment cédiller les apophtègmes qui ne se colligent pas eux-mêmes. On ne sait plus on ne sait rien on est perdu.

J'ai bien aimé tout ça, moi, oui.

Que faire lorsque l'écriture est sèche ? On ne canalise pas bien le monde, idiot qui veut en transcrire les couleurs sans les percevoir, avide encore de gloire et ignorant de la façon de l'appeler. Une âme sèche, un tonneau dans l'existence, était-ce à moi qu'il s'adressait ? Comment peut-on perdre et perdre encore ce que l'on n'a jamais eu ?

On n'a pas même fini de parler qu'on se fatigue, et rien ne reste qu'une exigence moindre, une mollesse de vivre, la sinistre satisfaction d'agiter ses doigts sur le clavier. Rien de beau, rien de sensible. Faire passer le temps, le moins douloureusement possible.

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