lundi 27 décembre 2010

La musique adoucit les mœurs v2

Et je le prouve (analogie : « j'annonce un Grand Chelem » ; faut être sûr de soi et fêlé pour dire des trucs pareils, non mais franchement).

NB à l'attention des connaisseurs de la v1 : C'est une véritable v2, je veux dire, avec du nouveau texte, toutes ces sortes de choses.

Je le prouve, donc, à l'aide, comme d'habitude, d'un bon vieux (surtout bon, surtout vieux) morceau de musique dixneuvièmiste pour lequel, encore une fois, je ne ferai aucun effort (atchoum) de présentation, parce qu'il est trois heures de l'après-midi et que tout est gros dans le monde, y compris un tas de sable.

Je ne ferai aucun effort de présentation, mais notez tout de même que j'ai le loisir tout entier d'ineptiser en toute quiétude étant donné que je ne crains ni le, ni la. À n'en pas douter c'est ce que je ferais si j'étais de mauvaise humar, simplement dans le but de satisfaire une pulsion cassecouilliste impromptuement inopportune.

samedi 25 décembre 2010

Invitation au voyage au centre de la terre des âmes oubliées

Note à l'attention du lecteur : ne pas s'y laisser tromper, il s'agit bien d'un article de Noël.


« Ernest S., tu es d'une incroyable mocheté. »

« Et j'ai dansé des larmes de feu aux chariots d'or de mon enfance. »
(Poésie, poésie.)

Non, « terre des âmes oubliées » ne provient de nul endroit répertorié dans les registres de ma connaissance, et oui, sonne effectivement comme une sorte de sous-produit d'une quelconque littérature fantastico-lacrymale. Mais je kiffe (du verbe « manger une pomme sans les dents est dangereux, même pour les enfants de saltimbanques »).

« Qu'est-ce que tu fais debout si tard, petit ? »

« Paysage bucolique… tu vas en brouter, du paysage bucolique. Et par la racine. Crois-moi ce sera pas une promenade de santé. »

Preuve qu'il s'agit bien d'un article de Noël, j'ai un crabe :



« HEY !! Listen ! »

vendredi 24 décembre 2010

Sujet : la volonté

    Tu places un personnage au centre, juste là. Des personnages, il en faut. Puis tu lui injectes de la volonté, c’est le but, il en faut aussi. Tu as décidé de faire simple, de pas faire ressortir le sujet en filigrane. Non : point de douceur ; tu l’as pris, et tu l’as ostensiblement collé sur ton texte. Ton personnage, maintenant, est plein de volonté. Bon.
    Le reste, maintenant. Dans le décor, il n’y a rien pour l’instant, et ton personnage est tout seul. Tu te dis que dans le vide, lui et sa volonté sont bien démunis. Alors tu commences à fabriquer, d’abord par petites touches successives : ton personnage sera masculin. Voilà, c’est arbitraire, c’est comme ça, il sera masculin. Pour faire bonne mesure, tu places en face de lui un personnage féminin, et puis un troisième, pour faire meilleure mesure. Un triangle, c’est bien un triangle. Mais pas amoureux. Enfin tu ne sais pas encore, ce serait dommage. Bon. Maintenant ils sont trois, c’est un mieux.

jeudi 16 décembre 2010

Obscurantisme : ça va être chouette

Voilà. Nous vivons en 1984, dans l'horreur la plus totale. Les temps qui s'ouvrent devant nous s'annoncent être l'une de ces sombres périodes de l'histoire où la population est tenue dans l'ignorance, et où des gouvernants tout aussi ignorants s'engraissent aux dépends de la justice.

Je vous parle bien entendu de la loi Loppsi 2. Son nom déjà donne l'impression d'un espèce de spectre noir de quelque régime fasciste revenu du passé : « Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure ». Cette chose qui motive aujourd'hui mes paroles, ce n'est qu'une goutte de trop dans leur infamie perpétuelle, mais ce n'est pas la moindre des gouttes. Loppsi, c'est quoi ? C'est ce qui va nous sauver des pédophiles du net. Vous savez, ces individus malfaisants qui pullulent à chaque coin de site web pour attirer les jeunes ingénus dans leurs filets poisseux de pornographes du bas-âge, ces affreux bandits qui mettent chaque jours nos enfants en danger par leur perversion malsaine… Ceux-là même qui sont partout, ceux que personne n'a jamais croisé autre part que dans les textes de lois. Voilà, ça, c'est leur alibi, leur argument béton qui repose sur du rien, sur des mots, sur du sophisme à la pureté douteuse. Car ils n'ont rien, strictement rien pour prouver quoi que ce soit à propos de ce soi-disant argument avec lequel ils nous rebattent les oreilles depuis les origines du net. Mais ça ne fait rien, ce genre de choses n'a plus d'importance aujourd'hui, ils n'en ont plus besoin.

vendredi 10 décembre 2010

Lord Byronch Franz Janiszt et son piano magique

Il est temps de ressortir un peu de pianisme de derrière les fagots-de-la-grange-de-mamie-il-fait-froid-dehors-mange-ton-chien (les trois qui ont soupiré, là : cent lignes).

Bon, ce que c'est, concrètement, c'est :
- un mélange de Johann Sebastian Bach, de Franz Liszt, et de Byron Janis
- difficile à trouver (donc il faut me remercier, bande de baveux)
- beau
- Stéphane

jeudi 9 décembre 2010

Non fui, fui, non sum, non curo.

La paresse est la chose du monde la plus tristement partagée.

Toute référence inconsciente a Houellebecq est inconsciente.

Parler de la mort, un peu. Après tout, c'est une amie si proche. Il faut bien lui rendre hommage de temps en temps, quand elle regarde ailleurs…

C'est l'affaire de tous, la mort. C'est l'affaire de tous, et la chose la plus personnelle. On essaie tour à tour d'admettre, de fuir, de s'en défier, de l'affronter, de l'oublier, et puis elle revient. La mort revient au galop, toujours. On ne s'accoutume jamais à l'idée, la mort n'admet pas l'habitude. On peut faire semblant longtemps, faire semblant très bien. On peut croire qu'on en a déjà terminé, qu'on a expédié le problème en deux coups d'esprit. Prétention ridicule, elle revient nous cueillir en embuscade au détour de nos pensées. Mais si nous n'avions pas la mort, nous pauvres humains ne sentirions pas la vie. Idée simpliste, certes, mais qui ne manque pas de moustache. La mort est une vieille amie, donc.
Indifférence face à la mort ? Peanuts ! Sans la mort nous ne serions capables de rien, le temps n'aurait plus de sens, et nous serions sans âme. Sèche tes larmes, petit ; la mort finira par t'avoir toi aussi, ce n'est pas si grave.

dimanche 5 décembre 2010

Raoul Guy Jules René Gloire-à-dieu Balthazar de la Chateaubrière

  - Veuillez poser ce plat à côté du vase, Raoul Guy.
  – Oui mère.
  – Et venez donc par là un instant.
  – Oui mère.
  – Ooooooohh, mais qu'est-ce que cela ? Vous me ferez le plaisir de le confier à James au plus vite, il s'en occupera !
  – Bien mère.
  – À présent vous pouvez sortir, René Gloire-à-dieu. Soyez à l'heure !
  – Oui mère.

   Et il sortit, il se rendait à la taverne la plus proche. C'était devenu comme sa deuxième maison…
Au début, trois mois plus tôt, son habit de noble avait suscité des remarques poisseuses et des rires gras, mais on s'était peu à peu habitué à lui. Désormais il entrait et sortait comme n'importe quel soudard de Sa Majesté. On ne lui posait plus de questions, on ne se moquait plus de lui ; on l'ignorait, simplement.

   Mais pas ce soir. (Cliffhanger insoutenable, saurez-vous patienter jusqu'au chargement de la page ? promis, c'est la seule parenthèse qui bousille le rythme de la narration ; c'est déjà assez chiant comme ça, si en plus il devait y en avoir d'autres…)

vendredi 3 décembre 2010

Boardwalk Empire

Une série, une série… Soit, mais c'est tellement plus que ça.


Avant tout (enfin… concrètement, avant la suite de l'article) : hopopop, le lien vers ce bon vieux Imdb.

Un épisode et je suis sous le charme. Dès le premier, parfaitement. Le fait que je n'en aie vu qu'un seul implique également, eh bien, que je n'en aie vu qu'un seul. Ce qui implique donc que tout ceci ne concernera que le pilote. Ala. Have a bonne lecture (j'ai essayé de faire en sorte que, mais bon).


Cette série plonge dans le monde du grand banditisme américain des années 20 (pas les prochaines, hein… celles d'avant ; hoho que c'est drôle), particulièrement du trafic d'alcool et de tous les gros poissons qui s'y sont trouvés liés. À Atlantic City, on suit les destinées de personnalités de cette époque, au travers de toute cette société bourdonnante d'activité. Forcément, on y retrouve les politiques, les mafiosos, les exécutants, toute cette population (il y a un certain Al Capone dans le tas, sans vouloir faire vendeur). Mais aussi les simples citoyens de l'époque avec leur vie de l'époque. Bon, je suis pas là pour vous pitcher la série, plutôt pour dire pourquoi surkiffage.

En fait, tout ou presque n'est que surkiffage dans ce premier épisode. Si j'avais une chose à lui reprocher, là comme ça, sur le vif et pour en dire un peu de mal avant de commencer, ce serait sa trop grande richesse. L'intrigue explose en quelques minutes et on se retrouve avec toute cette galerie de personnages et de personnalités sur les bras, c'est parfois un peu malaisé à suivre (ou alors, j'ai quelques soucis de cervelet). Enfin… vous conviendrez avec moi qu'en matière de défauts, on fait pire…

jeudi 2 décembre 2010

« Je m'intitule par la racine. » ou Diatribe

Connaissance du syndrome Antonin Artaud hautement préférable. J'dis ça, c'est juste pour faire de l'élitisme crasseux, hein…
Ce que je dis n'engage que moi et peut-être un peu moi aussi, et puis c'est tellement motivé par de la passion incontrôlée que ça ne peut pas être entièrement fondé. Tant pis : une diatribe de temps en temps, ça ne peut faire que le plus grand bien (phrase dénuée de tout fondement, mais on peut faire semblant de croire qu'elle touche au vrai, comme ça on se sent mieux).


C'est en ces termes (voir titre) qu'il l'aborda, un soir de printemps (fake). Il lui dit cela d'un air sérieux, franc, droit, direct, ce qui fit qu'il recula, frappé de stupeur. Comment ? Il osait lui parler ainsi ? Scandaleux ! Inadmissible ! Qu'il sorte ! Mais il ne se laissa pas démonter, poursuivit :
« J'ai un grave problème à l'intérieur de moi-même, je suis tout déstructuré, mon esprit est une espèce de savonnette que je n'arrive pas à saisir, je ne sais plus parler le langage des hommes, je ne connais plus que le mien. Publie-moi, je t'aime. » Alors il prit son pied, il le prit vraiment, son pied, et l'enfonça profondément dans le fondement de l'humanité. Parce que oui, il allait être publié.

« Regardez, ce langage est le mien ! Je ne suis pas capable de sortir de moi-même pour faire de la littérature, alors je vous montre directement l'intérieur de moi-même et je vous explique que c'est de la littérature aussi, comme ça c'est génial, je suis génial. » voilà ce qu'il a dit. Et ce fut génial, dirent-ils. Et alors, le mec qui l'avait publié lui dit : « mais votre esprit, vous, tout ça, c'est génial ; je te publie encore plus profond, je t'aime ». Et là, là, la consécration. « Dieu que l'on m'aime, et pour la merde que j'apporte de mon langage, en plus ! Merveilleux, je n'ai aucun effort à faire, je vais juste continuer plus avant dans cette voie. Puisque je suis parti sur des bases langagières et que le langage est le drame de ma vie – putain qu'est-ce que ça sonne bien, surtout en italiques ! –, je fais faire de ce drame la tragique remise en cause d'une société qui a détourné le regard de ceux qu'elle classe trop hâtivement avec les fous. Moi, je vais leur dire que les vrais fous, ce sont eux ; eux qui ne savent pas voir en la folie le simple langage d'un individu incapable de s'adapter au langage que eux proposent. La langue française, je le remplis de ma merde, et j'en suis fier. » Voilà ce qu'il a pensé. Ou plutôt voilà ce qu'on a dit qu'il avait pensé. Parce que finalement, entre le vrai lui et celui qu'on a construit, hein, ya bien de la distance…

lundi 29 novembre 2010

Pourquoi j'ai rétabli l'accès à ce blog.

Vous remarquerez que cette fois-ci, le titre n'hésite plus entre question et affirmation. Et pour cause, c'est un exercice d'anticipation.

Alors : pourquoi ?

La première chose, la plus évidente, qui est sans doute vraie, c'est qu'une situation aussi paradoxale ne pouvait décemment s'inscrire dans le long terme. Le paradoxe, c'est celui d'écrire sans être lu, encore et toujours. Sur un blog, qui plus est. Ce peut être amusant, mais ce n'est pas viable sur la durée.
Et pourtant…

En vérité cette fermeture n'était pas si étonnante. Elle est partie d'une simple impulsion qui grondait depuis longtemps, bien sûr. Mais autre chose se dessine après elle : c'est un peu un livre, un peu comme un ouvrage véritable qui apparaît. Le livre, le vrai livre, on ne le voit qu'après sa conception, on ne le voit que dans son accomplissement. On n'assiste pas à sa création, étapes par étapes. Alors qu'un blog… un blog, c'est aussi le reflet du quotidien du bloggeur, c'est un témoin du présent. Aucun effort ne peut être fait pour l'extirper de ce présent dans lequel il vit. Ou alors, ce n'est plus un blog, c'est autre chose. Cet autre chose, c'est peut-être ce que celui-ci est en train de devenir.
Voilà pourquoi j'ai finalement décidé de rendre à nouveau ce blog accessible à tous. Parce que quelque chose de différent peut maintenant se dessiner. Si ce n'est plus un blog, alors qu'est-ce que c'est ? Nommons cela un journal impersonnel : le résultat du passé transposé dans le présent de l'internet. Ou alors, ça reste un blog, et tout ceci n'aura servi à rien. Mais j'aime bien le concept.
Alors bien sûr, je ne sais pas si c'est intéressant, je ne sais même pas si c'est amusant, ou agréable, ou sprotch, si j'ai progressé, si j'ai régressé, si j'ai évolué. Et ça, pour l'instant, je n'ai aucun moyen de le savoir. Car l'inconvénient d'avoir fermé ce blog, c'est que le silence est père de l'oubli. Et je n'ai pas avec moi de battage publicitaire pour annoncer la réouverture. Alors vous qui traînez par là pour la première fois, ou vous qui revenez de loin, je vous accueille chaleureusment sur ce qui n'est plus un blog, mais le passé d'un blog, au présent. Puis un blog à nouveau, après ; parce qu'il faut bien continuer.

Puis les autres chose, les choses plus humaines. Simplement j'avais besoin de ces quelques lecteurs, j'avais besoin de ces quelques personnes qui me parlaient parfois de ce que je faisais. Non pas d'une reconnaissance, je sais que je ne la mérite pas encore (c'est gros, une reconnaissance), mais d'une connaissance. Avoir quelque par l'idée rassurante que quelqu'un nous connaît, que tout ce que l'on fait n'est pas complètement vain. C'est triste, ce besoin d'être au dehors et de savoir que quelque part quelqu'un sait que l'on est. Mais vital, je crois. Certains le vivent chaque jour, moi j'utilise cet intermédiaire. Il y aura toujours cette lueur d'espoir, ce « j'ai lu ce que tu avais écrit » (au-delà de toute critique que l'on peut me faire, ce qui m'enchante également, je trouve cette simple remarque assez formidable) qui pourra donner assez de force pour continuer. Assez de force pour se dire peut-être… J'ai besoin de ces peut-être en italiques pour continuer.

Les raisons sont là, je crois. L'amusement, lui, c'était celui qui faisait fermer le blog, c'était celui qui recherchait du Nouveau. Et quand j'aurai épuisé le Nouveau à ma portée dans cette voie, ce sont ces raisons qui me feront revenir à la réouverture du blog, sans aucun doute. D'ici là, je cherche…


EDIT : Ah, à peine quelques jours et déjà ya un truc qui apparaît. En fait, c'est simplement le fait que quand le blog est fermé, je ne me sens plus forcé de faire quelque chose qui concorde avec l'idée que j'ai (sans doute erronée) de ce qui est attendu. Mais ça, ça reste possible même quand le blog est accessible, il suffit d'en avoir conscience et de ne pas s'y laisser emporter (facile à dire, oui, c'est vrai, m'enfin on verra bien).
Toujours est-il qu'il y a peut-être d'autres choses utiles à découvrir dans cette expérience, je vais encore attendre un peu.

EDIT de réouverture : l'expérience est terminée. Elle a apporté quelque chose, et quelque chose de pas mal. Satisfaction donc, désolé à ceux qui aimaient bien lire (ça existe ? le pire, c'est que je suis presque sincère en posant cette question : désespérance du manque de confiance en ses écrits, ou lucidité quant à l'illisibilité de ses propos…) et que j'ai privé de lecture l'espace horriblement long d'au moins quelques dizaines d'heures.

Dialogue avec une brosse à dents

À vrai dire, vu qu'elle n'a pas beaucoup de conversation, c'est surtout moi qui parlais. Ça s'est produit tout à l'heure, si si.

« Salut, toi. Oh, t'es nouvelle, non ? J'espère qu'on va bien s'entendre, toi et moi. On va rester un moment ensemble, tu sais. Autant que ça se passe bien. Bon, je sais pas si tu connais le principe, mais on commence par le dentifrice. Enfin, j'imagine qu'on t'a formée pour ça, tu ne viens pas comme ça de nulle part. Je me demande s'il y a une conscription chez les brosses à dents, ou si l'on n'envoie que les volontaires au front. Enfin… à la bouche, disons. Dentifrice, eau, prête ? Bon, ça va, je constate que tu t'en sors bien. Et même très bien… Grands dieux ! Je n'avais pas connu un tel brossage depuis Mathusalem ! Et moi qui croyais que j'allais tomber sur la basse caste de la brosse à dents, quelle erreur monumentale ! Ah, ma chère brosse, c'est une délectation que ce brossage. Vraiment, si ma journée jusque là avait été grise, tu as su lui redonner les couleurs de la vie. Dents du haut, dents du bas… Aucun point faible, la même qualité de brossage en chaque endroit. Je suis épaté. Un coup de rinçage, et tu pourras retourner dans ton verre. Tu sais quoi ? Je crois qu'on va passer de bons moments ensemble. Il y a une telle vivacité et une telle passion dans ton brossage que ça en devient une jouissance de tous les instants. Bon, j'éteins la lumière. Si tu veux, tu peux te faire des nouveaux amis ici. Le tube est particulièrement accueillant, n'aie pas peur d'aller vers lui si tu te sens un peu timide, il saura t'aider. »

Là-dedans trainent des remugles poisseux de maquereaux et de Freud. Mais on traitera d'esprit graveleux quiconque irait plus loin que le reniflage intrigué.

« Grands dieux ! Je n'avais pas connu un tel brossage depuis Mathusalem ! » Je me suis vraiment dit ça. Quand j'y repense, ça me fait un peu peur, quelque part. Quiconque se met à parler en présence de sa brosse à dents a du souci à se faire quant à sa santé intérieure. Enfin, il me semble, mais peut-être avec-vous régulièrement de longues conversations avec votre brosse à dents (tiens, cette expression : avoir une conversation avec quelqu'un nous vient tout droit du XVIIe siècle, catégorie « langage précieux » ; c'est culturel, c'est important, et puis ça fait longtemps que ça manquait de culturel en ces lieux).

Sans rire, je suis certain qu'il y a nombre d'objets desquels on pourrait tirer mille petites vérités, pour peu qu'on prenne la peine de les écouter quelques instants. Allez, challenge : discuter avec un piano. Je ne triche pas, c'est la première chose qui m'est venue en tête. Question d'obsession.

samedi 27 novembre 2010

Pourquoi j'ai supprimé l'accès à ce blog ?

C'est une question à laquelle je vais tenter de répondre en même temps que vous. Dépourvu oblige.


Simplement cela a surgi, je ne l'attendais en rien, je ne connaissais aucunement l'existence d'une telle possibilité. Pourtant, ce samedi froid de novembre 2010, j'ai fermé l'accès à mon blog. Loin d'être une pulsion, je pense que c'est le résultat de quelque chose qui remonte à loin, à bien loin… Cela remonte au premier article du premier de ces blogs.
À cette époque où je faisais lire pour la première fois des choses de ma plume à tout trublion du web, je me suis mis à penser peu à peu que ces écrits étaient faibles. Au début je m'amusais. Au début tout n'était qu'amusement, j'écrivais ce que je trouvais être sympathique et drôle, sans autre ambition que celle d'y prendre du plaisir. Et puis je les ai trouvés laids, tellement laids, tous ces textes. La vraie question, c'est : pourquoi ai-je continué si longtemps à publier alors même que j'étais profondément convaincu de la petitesse de ce que je faisais ?

C'est que, quelque part, j'avais confiance en ceux qui me poussaient, je croyais qu'ils étaient vraiment sincères, que j'avais déjà réussi à faire quelque chose de bien. Ce n'étaient pas de la présomption, de la vanité, ce n'était que l'espoir de savoir déjà faire qui me poussait à continuer. Et plus je faisais, plus je me caricaturais, croyant en ma capacité à faire et refaire encore, à me renouveler sans cesse. Faute de me renouveler je m'écrasais peu à peu sur mes premières idées, que je vidais à force de les creuser. Mais l'impulsion de départ n'était pas mauvaise, elle. C'était un atome né de nulle part et qui ne demandait qu'à grandir, à évoluer peu à peu vers un être complexe et subtil. Mais cela je ne l'ai pas vu, je me suis peu à peu laissé aveugler par mes propres égarements, par toutes ces tentatives de retrouver une impulsion qu'il fallait au contraire prolonger.
Alors j'ai essayé, sans trop le vouloir, sans trop comprendre pourquoi, l'inverse : j'ai essayé la mélancolie, la grisaille et le macabre. Là encore, un échec, l'échec d'avoir voulu tourner le dos à une idée. Je la croyais mauvaise, cette idée, parce qu'à force de caricature je l'avais transformée en un pantin sans vie. Mais elle subsistait encore, dans cet état un peu primitif où elle était née.

Et maintenant, faut-il la reprendre, cette matière ? Faut-il prétendre en être capable ? Je ne crois pas. Par toutes ces vaines tentatives de la retrouver, je l'ai rejetée tellement loin qu'il serait illusoire de prétendre aller la chercher. Non, je m'amuse. Après tout je n'ai jamais réussi que ce qui m'a amusé.

Voilà pourquoi je ferme ce blog, voilà la réponse à cette question : je m'amuse. Tout ceci n'est qu'un gigantesque amusement. Surviendrait la culpabilité de cacher ce que je peux écrire aux lecteurs, je lui répondrais sincèrement que ce que je peux écrire trouve tellement de choses à sa hauteur que tout lecteur trouvera bien de quoi lire en d'autres lieux, s'il le désire. Quand à ceux qui me connaissent personnellement, s'ils me lisent parce que c'est moi, et que rien d'autre ne les motive véritablement à venir ici, alors eux aussi peuvent trouver leur compte ailleurs, chez ceux qui ont une grosse moustache et des années d'écritures derrière eux.

Car oui, ce n'est même pas à la naissance d'un écrivain que l'on assiste ici. Non, tout au mieux à la pré-naissance d'un scripteur. À sa période gestative. Quel individu normalement constitué prendrait du plaisir à contempler la croissance d'un embryon cellulaire ? Je ne parle pas de ces tarés de biologistes, bien sûr. Mais enfin voilà : si quelqu'un est intéressé, qu'il aille voir ailleurs. Ici, on ferme pour une durée indéterminée. D'ailleurs, quand vous, là, oui vous, le voyeur, vous lirez ceci, moi, l'exhibitionniste, je serai déjà loin. Hin hin…

mardi 23 novembre 2010

Quelle belle soirée !

Je me suis rendu hier à une fort étonnante soirée. Laissez-moi vous conter la chose.

Il y a deux semaines, j’ai reçu une invitation anonyme. Simple et élégante. N’écoutant que ma curiosité (ainsi que mon appétit pour les mystères et les bons buffets), j’ai pris hier le chemin de la forêt de G… Cette réunion semblait avoir lieu à intervalles réguliers mais le lieu n’était apparemment jamais le même. Dans mon invitation très-officielle avait été glissé un mot écrit à la main sur un carré de papier, signé d’un certain G.V. : « Allez, goûtez, profitez, observez, et surtout, racontez tout ce qui vous intrigue. Votre rôle est essentiel. » Rien de plus. J’ai accompli les quatre premières tâches au mieux de ce que mon être semblait comprendre à la lumière vacillante de ces quelques mots allusifs, il me reste désormais à m’acquitter de la cinquième : raconter.

Comme indiqué dans mon invitation, à sept heures m’attendait devant ma porte une berline noire qui devait m’emmener jusqu’au lieu des réjouissances. Contrairement à la scène que mes fantasmes m’avaient dépeinte, je n’eus pas les yeux bandés et mon chauffeur n’était pas un automate froid et mutique. Le personnage était sympathique et répondit avec patience à mes inquisitions : Où va-t-on ? Au milieu du bois de G…, une sorte de grand manoir du début du siècle. Ça fait longtemps que vous faites ça ? Pas mal, oui, cinq-six ans maintenant, tous les deux mois. Et vous avez souvent conduit les mêmes personnes ? Oh oui, souvent. Des têtes connues ? Ah ça Monsieur, je ne vais pas pouvoir vous le dire, vous le constaterez par vous-même. Ça dure longtemps, ces soirées ? Certains rentrent assez tôt dans la nuit, parfois je suis appelé au petit matin par un tardif. Et alors, vous qui conduisez ces gens depuis si longtemps, quelles sont vos impressions générales, sur eux, sur ces soirées ? Eh bien très bonne, je dois vous dire ; la plupart sont très sympathiques, j’ai plaisir à les conduire ; quant à la soirée en elle-même, je n’en sais pas grand-chose, vous imaginez bien. Bon bon bon, je suppute qu’il ne me reste qu’à aller voir par moi-même alors ? Ça, c’est vous qui décidez, Monsieur ; moi, je conduis.

Je vous passe ici les détails du trajet. Toujours est-il que l’on s’enfonça dans de petits chemins de forêt et que je fus accueilli au sortir de la voiture par un homme élégamment vêtu, au visage étrangement familier. Après quelques minutes de marche, le manoir apparut, majestueux, au détour d’une sinuosité du chemin. Mon guide frappa deux coups légers et une femme au visage jovial nous ouvrit la porte.

Si je dois raconter ce qui m’a intrigué, alors il n’y a pas tant à dire sur la soirée en elle-même, sinon que j’ai cru comprendre en discutant avec les convives que chacun d’entre eux (je dirais qu’il y en avait une quarantaine en tout) était une pointure dans son domaine. Et pour ce qui est des domaines… j’ai croisé au moins ethnologue, musicien, souffleur de verre, physicien, peintre, parfois des métiers qui n’en étaient pas. Je ne crois pas avoir jamais rencontré telle diversité.

Une chose qui a véritablement excité ma curiosité, sans que je ne puisse exactement poser le doigt dessus, c’est que l’atmosphère était traversée d’une sorte de force ancienne, comme une tradition venue du fond des âges. Quelque chose dans les conversations, dans les attitudes, laissait penser qu’une histoire puissante liait tout ce beau monde. Mais je n’ai pu en savoir plus et malgré mes quelques tentatives pirouettesques pour sonder mes interlocuteurs, ceux-ci se montrèrent remarquables d’esquives et de discrétions.

Autre curiosité qui ne saurait être passés sous silence, peut-être plus dérangeante encore : alors que la soirée était joyeusement lancée, je vis un petit homme affairé passer parmi l’assemblée. Il semblait parfaitement à l’aise comme chez lui, il saluait ça et là les gens qui le saluaient en retour, et pourtant quelque chose dans ses mouvements trahissait comme une occupation extérieure à ces réjouissances colorées. Alors que je l’observais du coin de l’œil, il s’en vint parler à un invité, puis deux, puis trois, et quatre enfin. Les convives auxquels il avait discrètement adressé la parole avaient quelque chose de changé dans le regard et le maintien, comme un sérieux, une tension accrue.
Quelque chose s’était enclenché.
Rapidement, ces quatre personnes, chacune de leur côté, s’excusèrent auprès de leurs interlocuteurs du moment et je les vis quitter la soirée. Je fus partagé entre le désir bouillant de les suivre et de découvrir leur secret, et la nécessité de rester témoin de la soirée qui se déroulait, rôle que je me suis finalement résolu à endosser jusqu’au bout. Cependant lorsque le petit homme parla à celui des quatre convives le plus proche de moi, j’attrapai quelques mots au vol : « à la cave, oui ; c’est l’heure » ; la suite fut si fugace, et serait si étonnante si elle était avérée, que j’en doute encore aujourd’hui, mais je jurerais que le petit homme m’avait fait un clin d’œil.
Personne ne s’était soucié de leur départ qui semblait être passé inaperçu et la soirée continua sans le moindre événement inhabituel à mes yeux.

Je suis resté avec eux quelques heures en tout, et ce fut une soirée riche, intéressante, joyeuse. Je fus accueilli avec écoute et simplicité et j’adresse mes remerciements à qui de droit me lira. À présent que je suis de retour chez moi et que j’ai fait le récit des heures passées, mon travail est achevé. Je m’en suis acquitté au mieux des informations qui m’avaient été données. Y aura-t-il une suite ? Étant données les circonstances de ma venue, j’en doute, mais sait-on jamais ! À toute personne concernée qui lirait ces mots, j’adresse mes remerciements pour cette étonnante et fantastique expérience.

lundi 22 novembre 2010

Titre (c’est un titre) : Du questionnement induit par les écouteurs

Il paraît que mettre des images dans les blogs, ça les rend tout de suite vachement plus attrayants, et infiniment plus accessibles (putrassièrement moins rébarbatifs, donc, histoire d'insister). Et puis c’est une ancienne hypokhâgneuse qui le dit, c’est donc que ça doit être vrai…

« … » : points de suspension. N'ont aucune signification. Jamais.

On s’essaye donc à la chose :


*voix outrée* Non mais enfin !

jeudi 18 novembre 2010

Seule la vérité importe, et un sac de haricots.

Vous n'aurez pas manqué de remarquer, car depuis le temps vous êtes devenu un lecteur perspicace et attentif au moindre détail susceptible de révéler un élément inconnu que vous auriez alors la joie de découvrir avec délectation (oui, exactement, vous pensez comme moi à cet exemple frappant, cet article de juillet titré « Ca faisait longtemps… » dont le code source comprend la fameuse surprise cachée, que l'on peut trouver en affichant ledit code et en y cherchant « surprise »), vous félicitant ainsi de la présence d'esprit (phrase longue, au fait, vous aviez remarqué ?) dont vous avez fait preuve et de l'indéniable supériorité de vos capacités cognitives face à celles d'hypothétiques autres lecteurs qui seraient passés à côté d'une telle évidence, vous dites-vous avec un petit rire narquois faisant montre à votre meuble de bureau (seul locuteur disponible dans l'immédiateté de ce moment précis où vous exhumez cette découverte révolutionnaire à vos yeux et aux yeux de l'humanité toute entière, pensez-vous du haut de votre arrogance) de toute l'étendue de votre satisfaction procurée par l'irréfutable certitude que vous êtes au-dessus, pour utiliser une typographie de philosophe pathologique, vous n'aurez pas manqué de remarquer, donc (cette façon de reprendre le cours de la phrase apparaît comme excessivement indulgente ; on aurait très bien pu envisager de ne rien rappeler du tout, laissant ainsi au lecteur le soin de compter les virgules) (d'ailleurs, reprenons la phrase initiale et passons sous silence cette aide horriblement complaisante), pour utiliser une typographie de philosophe pathologique, que le titre est écrit en étranger. (Ceci dit, certaines parties de cet article sont lisibles.)

Pourquoi ?

Simple : j'avais de sérieux doutes à propos de la syntaxe franchouillarde de cette même proposition. J'ai donc préféré procéder à un évitement biaisagéeusistique de cette épineuse question (tout le contraire de la suite, notez).
Et dans le cas où vous auriez pris la peine de comprendre la première phrase (les gens comme ça existent, j'en ai rencontré), il est fort possible que tout ceci vous soit toujours parfaitement obscur. Sachez donc que le titre premier de cet amas textuel était plutôt du genre « All I need is a cat ». D'où l'introduction.

La suite toute entière est contenue dans ces points suspendus (j'ai toujours trouvé ça fascinant, quantiquement parlant) :

vendredi 29 octobre 2010

À la recherche de

Chaque jour se fait plus pressant, rappelle qu'il va falloir se mettre à sa recherche. Car il a disparu le bougre, le dindon boiteux, l'escoflange cintécrate ! Et sans laisser de trace avec ça ! Encore il aurait laissé une lettre d'adieu ou n'importe quoi, on aurait rien dit, on aurait compris ; il s'est volatilisé sans un mot, l'animal ! Et il nous a plantés là comme des cons. Mais il faut que je vous raconte, vous n'êtes pas au courant peut-être.

Franchement on s'était habitués à lui, à force. Ah ça n'avait pas été facile, mais on avait fini par le supporter. Ce qu'il faut dire, c'est qu'il faisait des efforts pour être un peu drôle, on ne peut pas le blâmer pour ça. Il nous a toujours manqué, cet imbécile heureux. En ces temps troublés j'avais bien besoin de ça : ces deux ou trois petites choses qui avaient le mérite de décrocher parfois un sourire. C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'avait accepté parmi nous.

vendredi 22 octobre 2010

Questionnation à la porustaïenne

« Questionnaire de Proust », si l'on veut aller jusque dans les retranchements du concept (ça ne veut strictement rien dire, en effet ; bien vu ; et je vais fermer deux fois la parenthèse, ça perturbera les maniaques)). Sachez que c'est assez drôle, et qu'on y perd facilement du temps, beaucoup de temps (en ce moment-même je devrais dormir depuis un paquet de minutes, au bas mot). À moins bien entendu de prendre la chose en tant que propice au jaillissement brut de l'intérieur de soi-même sur le papier métaphorique, et de noter les premiers mots qui nous viennent à l'esprit à la lecture des questions qui n'en sont pas. Mais c'est moins drôle. Beaucoup plus fun de le travailler avec application. (Je trouve.)

mercredi 20 octobre 2010

?

Hier il était midi.
À midi on se pose toujours de grandes questions existentielles, à côté du sel et de la sauce béarnaise. Ce midi il y en avait une, juste là, imperturbable et provocatrice, qui fixait un à un les convives jusqu'à ce qu'ils se sentent profondément coupables pour une raison qu'ils ne parvenaient pas tout à fait à saisir. Cette question-là était profondément infâme d'arrogance et d'audace, n'hésitant pas à pousser chacun d'entre eux à bout, jusqu'à ce qu'ils se lèvent pour déclarer d'un air gêné qu'ils allaient prendre l'air quelques minutes. Elle leur inculquait des pensées incongrues qui leur étaient étrangères. En effet aucune de ces pensées ne ressemblait de près ou de loin à « qu'est-ce que je vais manger ce soir ?» ou encore « il faut que je passe chercher mon cheval chez Hans ». Non, là, c'étaient des choses avec des mots tordus, le genre de trucs qu'ils cherchaient consciencieusement à éviter d'habitude. Parmi ces mots : « existence », « raison », « être » ; enfin tout un tas d'objets dangereux dont il vaut mieux se tenir éloignés, pensaient-ils.

samedi 2 octobre 2010

L'Homme au nom improbable

Dvořák, en fait d'improbabilité. Antonín Leopold Dvořák (je sais, c'est dur pour tout le monde).
Toujours est-il que son nom à l'orthographe passablement terrifiante pour nos claviers de braves extrêmes-occidentaux n'est pas la seule raison qui m'a poussé à l'inclure dans le coin. Il s'agit surtout de ce que ce brave homme a décidé de faire de sa vie : noircir des partitions.

Mais au fait, vous étiez au courant que cet article porterait sur un truc genre œuvre musicale ? Dorénavant, vous l'êtes très certainement. Si la musique, a fortiori classique (ergotage : romantique), vous porte sur les nerfs, ou vous indiffère simplement, vous pouvez en toute quiétude quitter la salle sans crainte de vous voir abattu dans le dos par la flèche de mon courroux dévastateur.

mercredi 22 septembre 2010

Discours

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes chers amis, vous tous, et toi, Kurt, mon salaud : aujourd'hui est un grand jour pour moi.

Vous savez, au début je n'y croyais pas. Je me disais que c'était impossible, irréalisable. J'avais tort.
Je n'ai jamais abandonné pourtant. J'étais sans espoir, je n'avais plus foi en rien, mais je n'ai pas abandonné. Jusqu'au bout j'ai tenu, j'ai ignoré mon cœur qui me disait de laisser tomber. Mon cœur, c'était plus moi, c'était un traître qui me minait de l'intérieur. Je l'ai pas écouté, j'ai préféré suivre ma volonté.
Et aujourd'hui je suis là, devant vous, je vous parle et je n'y crois toujours pas. Je ne suis toujours pas complètement revenu de ces terres désolées où il n'y avait plus aucun espoir.
J'imagine qu'il faut que j'en remercie quelques uns qui m'auront permis d'arriver jusque là, qui m'auront permis de ne pas abandonner lorsque tout était noir. Je ne sais par où commencer, vous m'avez tous tant apporté, et je n'aurais pas assez d'une vie pour vous témoigner ma reconnaissance éternelle.

vendredi 17 septembre 2010

Post equitem sedet atra cura.

Inauguration de ce thème fantastiquement noir.
Au départ j'y avais mis un fond de loutre du Sud en pleine activité estivale ; mais c'était plus lourd à charger, et surtout ça reflétait moins la noirceur de la vie qui est triste : une loutre, on ne le dira jamais assez, c'est la vie dans sa pleine et entière expression, c'est un animal porteur d'espérance qui a traversé les âges et qui toujours de sa lumière a baigné les hommes. Mais là non, fallait quelque chose de conceptuellement noir. Partant du principe qu'on allait appuyer le concept jusqu'au bout de lui-même, il fallait indéniablement du noir non plus conceptuel mais concret.

vendredi 3 septembre 2010

L'Article sans fin, ou Épopée champêtre

Vous trouvez pas ça marrant, vous, que le type qui ait écrit L’Histoire sans fin se nomme précisément Michael Ende ?

Avertissement préalable autant qu'indispensable : une large partie de cet article n'est qu'un amas de lettres assez remarquablement ignoble. Je vous suggère donc amicalement de vous rendre immédiatement à la deuxième partie, que vous saurez repérer dans les environs des deux tiers de la page.
Afin de vous rendre la tâche plus aisée, un signal visuel accrocheur a été judicieusement placé, il se présentera lui-même à vous lorsque vous serez à proximité : ce signal indique le point de départ de la seconde partie de l'Article (offrons-lui une majuscule) dont l'intérêt, qui jusqu'à ladite partie était fluctuant et nébuleux, s'autorise une virée discrète vers le potentiellement vérifiable.
Un dernier rappel : le jeu n'en vaut pas la chandelle. Si par aventure vous en veniez à cliquer sur le lien qui vous amènerait vers l'Article tout entier, résistez, résistez à cette insidieuse voix qui vous susurre : « lis donc la suite… ». Accrochez-vous à ce signal visuel comme un nageur à une bouée de sauvetage (en pleine tempête, ça va de soi). Ce préambule n'est pas à prendre à la légère, et vous seriez bien inconscient d'ignorer cette mise en garde. Faites-moi confiance…

samedi 14 août 2010

Recyclage

« De quoi ? » demanderez-vous avec pertinence (vous, oui, vous là, le visiteur).
Une des réponses possibles pourrait être « Ahaaaah… », réponse que je m'empresse d'utiliser. Et puisque vous insistez, je ne scannerai pas l'original.

Mais ceci étant dit, au reste, vous saurez,
Que je n'ai demeuré que deux heures à le faire.

vendredi 2 juillet 2010

Ça faisait longtemps…

(affreusement convenu, comme bestiole, mais ça colle bien avec l'esprit)

… que je ne m'étais pas senti honteux de manière purement basique. Il faut y remédier (comme dirait Matthieu).

You get the point, now : il s'agit de trouver d'immondes turpitudes desquelles on puisse rougir sans complexe.

Triple honte déjà : j'utilise un cliché, je mets de l'anglais, et je fais un article symptomatique d'une flemmardite aigue.

Sans oublier un quatrième bonus : une faute de français (si, je persiste et signe : faute de français ; que l'Académie aille se faire cinématographe).

ET

dimanche 20 juin 2010

Ceci n'est pas un article


D'autre part, ce n'est effectivement pas un article, simplement la mise en ligne d'une chose musicale (res musica). Du piano, seul, à nouveau, ce qui restreint dommagement le public.
Mais il faut dire que c'est BB (ni King, ni Bardot, ni Base Barbaras (rapport à Bob et Bobette, une BD qui… 'fin bon…)).

mardi 15 juin 2010

Flagornerie et variations sur « j'aime beaucoup ce que vous faites »

(…) plus communément connue sous le nom de lettre de motivation. Enfin, au début, c'en était une…


« Notre Directeur qui êtes aux cieux avec Papa,

J'aime beaucoup ce que vous faites.

samedi 12 juin 2010

Pouf pouf

C'était un jour d'orage point
Le décor est planté, place nette est faite. On s'attelle à la tâche, la fleur à la plume et le fusil à la cave, le cœur gai et l'âme légère (alternativement parlant : le cœur à la baïonnette et la fleur en charentaises, quoique l'aspect guerrier puisse en rebuter plus d'une et d'un).

Ça a débuté comme ça.
*Admirons la phrase quelques minutes, recueillis dans un silence tout respectueux.*

mercredi 9 juin 2010

Ficus

C'est fou ce qu'on peut trouver, parfois (dièse : #).

Comme je m'ennuyais (relation logique introduite par comme, vous le sentez venir ; et même, on peut se demander ce que pourrait donc faire un ennuyant en phase lassitudale, on peut envisager ses comportements, ses réactions ; on peut même l'observer, l'étudier, le comprendre, l'adapter, le structurer, le recadrer, le fonder ou l'infonder, le substituer, le chat, le cheval, le semblant du beau est-il nécessaire à l'existence immatérielle ? (on dérive, vaguement ; peu importe, continuons : il faut aller au bout des choses, particulièrement quand elles n'en ont pas) on se demande donc : que fait quelqu'un qui s'ennuie ? et là, on prend conscience de la futilité de sa démarche, tant l'univers défini par la réunion des événements An : l'ennuyant exécute l'action n, de probabilités pn, n ∈ ℕ*, avec ∀n, pn > 0 est grand (d'où l'absence de bout), la preuve :), j'ai tapé ficus sur Glouglou (huhu : Glouglou… s'cusez).

Cette pause salvatrice vous est offerte par un chat, et l'autre, aussi. Elle vous permet de respirer, profitez-en. Vous sentez cette odeur de feuilles mortes et d'humus ? Vous sentez ce parfum d'automne ? Le calme et l'apaisement. Le luxe et la voluPLAGIAT (mea culpa).

jeudi 3 juin 2010

Chroniques oubliées (3)

Oui, deux articles à la fois. Et sans honte, de surcroît.
Voici donc la suite de ce qui précède, toujours en version bêta.

Retour et pari

... ou « Antépode et convergences ».


L'auteur n'est toujours pas mort, malgré les nombreuses tentatives d'assassinat dont il a été l'objet (rendez-vous compte, j'ai même eu affaire au Collectif des Loutres en Colères, groupe virulent au possible et sans aucun savoir-vivre). Ce qui nous amène infortunément à la naissance d'un nouvel enfant-monstre, autrement dit une articlation volontaire, par la malepeste !

mardi 11 mai 2010

Harder, Better, Faster, Stronger

« Qu'importe le stuff pourvu qu'on ait l'xp. » Confucius

C'est un vrai problème de société, saviez-vous ?
Hier encore, je me couchais. Occupation étrange s'il en est, je vous le concède agréablement (deal). Mais je me couchais, c'est un fait, et personne ne l'a encore contredit, ce qui rend cette hypothèse scientifique au sens de KP.
Hier donc je me couchais (recentrons l'affaire, jusqu'à ce qu'elle y reste, au centre ; dussions-nous y ajouter des cordes et beaucoup de sel, voire une vierge de fer et beaucoup de cris).
Longtemps, je ne me suis pas couché de bonheur. Mais hier, c'était le cas. Du moins jusqu'à ce qu'un duo robotique ne décide de s'en mêler (ainsi qu'un lama suisse à barbe et une écharpe en peau d'hibiscus, mais c'est une autre histoire).

dimanche 9 mai 2010

Fallait pas, John, fallait pas…

Pourtant on t'avait prévenu, petit John (blague : little John, le culte des répliques cultissimes, tout ça…) (peut-être que ça commence un peu vite ; je vais me calmer) (d'ailleurs, je me calme dès maintenant) (plus que une deux trois... quatre parenthèses et c'est fini) (sérieusement) (promis) (déjà la troisième ? le temps passe si vite…) (et voilà, plus qu'une parenthèse pour s'exprimer ; on nous bride, on nous empêche de parler, c'est un scandale ! (ceci étant dit, on peut tricher, saviez-vous ? (hé hé…))). On t'avait dit de pas faire n'importe quoi dans le jardin du voisin. Bon, il est vrai que tu ne pouvais pas savoir comment il allait réagir en te voyant saccager son terrain. S'il n'avait pas pris cette pioche avec un air menaçant, nous n'aurions pas été obligés d'intervenir. Mais enfin, tu savais bien que nous ne pensions pas l'éliminer si tôt. Et puis quelle idée d'aller arracher ses arbres… Vraiment, ton attitude a été détestable.

jeudi 6 mai 2010

Oderint dum metuant

Oyez, braves gens !
(Moins braves, pleutres et couards de tout poil, ne fuyez pas encore ; je ne vous mangerai pas. Et pour cause : la viande flippée manque de tendresse.)

samedi 1 mai 2010

Je ne suis pas mort.

… aurait pu dire La Palice s'il ne l'avait pas été.

dimanche 25 avril 2010

L'art de l'inutile

« C'était un virtuose de l'inutile, un maître du superflu. Sans lui nous ne serions que des hommes. » Confucius


L'art de l'inutile, première.

vendredi 23 avril 2010

Une journée ordinaire

Cet article vous est proposé par :
- Ferrero
- La barbe de Karl Marx
- Le troisième tiret

jeudi 22 avril 2010

Faute d'inspiration...

… (…).
… on parle d'inspiration.
(Deux intros, comme ça vous avez le choix. Vous êtes en présence d'un prototype d'article interactif révolutionnaire.)


En ce moment-même, ce qui me sert de boîte crânienne se trouve être le siège de deux événements conjoints et pourtant incompatibles : j'ai très envie d'écrire quelque chose (« j'ai une envie d'écrire comme t'as une envie de cigarette », dixit le sublime poète Grand Corps Malade que tous devraient vénérer pour les infinies qualités littéraires et musicales de ses magnifiques chansons) (blague à part, j'aime beaucoup ce monsieur), mais je n'ai strictement aucune inspiration.

lundi 19 avril 2010

Interlude musical

Pause.

Nourrissons-nous de musique, enivrons-nous de mélodies. Enivrons-nous très fort. Après Nodame Cantabile et Terry Pratchett, voici donc une troisième Merveille du monde connu : les Variations Goldberg. À titre d'indication, sachez donc que ce qui va suivre parle de musique, de musiciens et de compositeurs (sans doute vous en étiez-vous doutés, mais je préfère quand même dire que, enfin, histoire de, voilà quoi, vous voyez le principe, non parce ce que, bref, passons à la suite, donc) (après les parenthèses en folie, voici venir le tour des virgules ; vous devriez redouter le moment où l'on en arrivera aux guillemets, ce sera passablement terrifiant).

samedi 17 avril 2010

Tribulations d'un esprit tourmenté

N'empêche : avec un titre pareil, vous-êtes prévenus, hein ? Bon, très bien, tant mieux.

Comme l'indique ledit titre en question susnommé dont nous parlions à l'instant (cf. plus haut), je vais vous narrer les fabuleuses et passionnantes aventure de Bob, alias l'esprit torturé qui voulait devenir un chat avec un chapeau de paille. Presque, à un Ouzbek près.

dimanche 11 avril 2010

Article provisoire

« Fais attention ! Parce que des fois, le temporaire, ça dure longtemps… »
Le dernier à ne pas révéler la non-origine cette citation gagnera une cacahuète flambée à l'armagnac.

En guise d'avertissement préalable, je tiens à vous préciser que les gens qui parlent avec des parenthèses m'ont toujours fait flipper, moi aussi. Un peu comme ceux qui vous collent des italiques en pleine discussion. Des gens à éviter quand on a un minimum de bon sens : faut pas être très net pour parler en italiques ou en mettant des parenthèses.

lundi 5 avril 2010

Colorifération inhabituelle

Aujourd'hui j'ai décidé d'écrire un article en couleurs.
Cet article expliquera en détail pourquoi j'ai décidé d'écrire un article en couleurs. C'est d'une logique imparable, vous pouvez vérifier.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet (mais avec délicatesse, il est fragile).


Pourquoi écrire un article en couleurs ?


1) C'est plus joyeux. Non mais vraiment, juré, je vous assure, garanti. Confucius disait d'ailleurs, non sans raison : « le monochrome est le tombeau de l'espérance ». Un panaché multicolore ajoutera donc une touche de gaité à ces tristes pages. Après avoir parcouru des textes mélancoliques écrits blancs sur noir, après vous être démenés pour ne pas vous laisser aller à la tristesse malsaine de ces sombres pages, vous apercevrez une lueur d'espoir : un arc-en-ciel. Votre cœur bondira de joie, et vous vous sentirez revivre.

Maintenant, exercice : réfutons cette première thèse (ce doit être ce qu'on appelle une antithèse). Oui, sinon ça ne serait pas marrant. Pour ce faire, il suffit de souligner un argument d'autorité, imparable. Un argument qui mettra à l'amende tous les autres, le genre d'argument qui impose derrière lui un silence admiratif et respectueux. Sa simplicité n'a d'égale que sa redoutable efficacité. Avant lui, rien ne peut avoir été dit d'important ; après lui, rien ne pourra plus être dit. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Hermaphrodites, Androgynes, Autres, cet argument le voici :
« Les variations monochromes, quand même, c'est classe. »

Maintenant que cette thèse a été réfutée en bonne et due forme, passons à la troisième partie, vulgairement nommée « synthèse ». Toujours vulgairement (bordel de merde), résumons cette synthèse à : « l'un n'empêche pas l'autre ». En effet : d'une part un article en couleurs ne remettra pas en cause les fondements monochromatiques du blog tout entier,  d'autre part le caractère monochromatique du blog n'empêche pas un article en couleurs d'être plus joyeux.



2) En ce moment même, je regarde défiler des arbres. Croyez-le ou non, c'est une excellente raison.
Et même, en retravaillant l'article, je regarde défiler la nuit. Croyez-le ou non, c'est une raison encore plus excellente.



3) On peut également chercher du côté des inspirations personnelles de l'auteur. Vous l'aurez peut-être remarqué, mais cet article fait étrangement écho au précédent, dans lequel on retrouve la lutte de la mémoire contre l'oubli, des couleurs contre l'obscurité. D'un point de vue psychologique, on peut en déduire que l'auteur est actuellement à la recherche d'une coloration dans sa vie trop grise. Cette conclusion d'une effarante simplicité trouve sans doute un certain fondement dans son concept, mais il est inutile de pousser plus loin cette hypothèse. On s'égarerait, ce n'est pas le but.


4) Quand les lettres sont colorées, il est évident que le texte vous saute aux yeux (au sens figuré, j'entends ; c'est pas comme s'il allait sortir de l'écran pour… 'fin bon, voilà). L'œil est immédiatement attiré vers ce qui est écrit (encore une fois, c'est du sens figuré, à moins que vous colliez votre œil sur l'écran à chaque fois que… enfin bref). Du coup, ça met le texte en valeur, c'est plus mieux bien. D'abord, la couleur attire l'attention, puis on peut ensuite s'intéresser aux mots eux-mêmes. C'est un peu du même style que les affiches publicitaires en fait, sauf que là on essaie de mettre du contenu intéressant.

4)(corollaire) Logiquement, un article en couleurs se verra beaucoup mieux sur cette page, dans la mesure où les autres sont en noir et blanc. Au sein d'un univers monochromatique si harmonieusement conçu, cet article fera tache. Ce qui signifie qu'à chaque fois que le visiteur malheureux fera un mouvement rapide de défilement, il sera assailli par ce billet, qu'il le veuille ou non. La gêne s'installera alors chez le lecteur pris au piège, et pourtant il ne pourra rien faire. Rien. La fourberie d'une telle publication ne peut être que mise au compte de mon esprit pervers. Vous n'y échapperez pas.


5) La personnalité de l'article. Eh oui, vous ne le saviez peut-être pas, mais chaque article à sa propre personnalité, son indépendance, sa manière d'être. Parfois, je dois me battre plusieurs jours pour qu'ils acceptent de figurer sur les pages du blog. Certains sont vachement durs en affaires, réclament un titre recherché, des lignes supplémentaires… D'autres, au contraire, acceptent sur le champ de rendre service et de s'intégrer docilement à la page. Tous les caractères y sont : des orgueilleux aux affables, en passant par les compatissants et les émotifs, chaque article est une aventure à lui tout seul.
Celui-ci est anticonformiste. Je vous l'avais dit : on trouve de tout. De ce fait et malgré toutes mes tentatives, je n'ai pas réussi à le convaincre de faire comme tout le monde : blanc sur noir. Après d'âpres négociations, il a cédé sur l'introduction, mais pas sur les points explicatifs. Aussi me suis-je vu forcé de vous présenter un article qui « ne fait pas comme les bêlants » (ce sont ses propres termes) : en couleurs.


6) Message du CDCU (Comité de Défense de la Couleur Unique) :
« Nous piratons ce sixième point pour faire enfin entendre notre voix, qui a trop longtemps été étouffée. Nous défendrons jusqu'au bout la raison du monochrome face à l'hérésie délétère du changement de couleur. Nous nous battrons pour que résiste le bleu face à l'invasion malsaine des hordes multicolores qui menacent notre intégrité. Ensemble, nous chasserons hors de ce blog toute variation de couleur afin que soit conservée la dignité et la toute-puissance du bleu. Nous ne nous laisserons pas faire ! Et pour prouver que nous pouvons déjà agir, nous changerons de force la couleur de ce sixième point. Vive le bleu ! »

Ajout de dernière minute du CDCU (Comité de Défense de la Couleur Unique) :
« Un membre du détesté Comité Multicolore vient de nous faire remarquer que nous nous étions “bien faits baiser”. D'après ses dires, la couleur bleue du sixième point était prévue avant-même que nous intervenions. Cela signifierait donc que notre démonstration de force a été inutile. Toutefois, cette légère erreur d'appréciation de notre part n'était qu'une ruse, car nous avions déjà envisagé ce détail, nous avions tout compris. Cela ne remet donc pas en cause nos convictions profondes, ni notre volonté : nous vaincrons ! »

P.S. : Je tiens à signaler que, si cette intervention du CDCU est la première que vous pouvez observer, ce n'est pas pour autant leur première tentative de prise de contrôle. Jusque là, ils n'ont fait que transformer avec acharnement tous les liens que je publiais en bleu, et, trouvant ça plutôt marrant, je les ai laissés faire. Mais soyez certains que si leur action en vient à prendre des proportions, je mettrai en place des mesures drastiques. Toutefois j'en doute. Il faudrait qu'ils comprennent en premier lieu que changer du bleu en bleu est inutile. Cela prendra du temps, mais je reste vigilant. En attendant je les trouve rigolos.

(Ceci était un message plus ou moins subliminal mettant en garde contre le fait que « l'extrémisme, le racisme et tout ce bordel, c'est mal », parce qu'il faut parfois faire de l'humanisme dégoulinant, c'est important.


7) Il y a sept couleurs dans l'arc-en-ciel, j'avais donc besoin de sept raisons. Ceci est logiquement la raison de l'existence de cette raison, qui n'existe d'ailleurs que pour cette raison. J'ai raison, n'est-ce pas ? Seule la raison me pousse a développer ce septième point qui paraît pourtant en tous points raisonnable. Un point que je tenais à souligner, non sans raison : derrière l'apparente déraison qui domine cette septième raison se cache un raisonnement raisonnablement raisonné, même si la raison peut penser (à tort mais pas à raison) que la déraison a eu raison de cette raison. Attention, je ne critique pas la raison (pure ou pas), je souligne simplement qu'elle peut paradoxalement mener avec déraison un raisonnement qui sans la raison serait raisonnable.
Il y a une logique, je vous le certifie.

dimanche 4 avril 2010

Mémoires

Huit jours.
Il les a presque tous oubliés.
En lui survient une vie…

mardi 30 mars 2010

Chroniques oubliées (2)

Au cœur d’une cave obscure, dans les tréfonds oubliés de la ville, il s’éveilla.
Seuls les rats purent entendre un murmure glacial s'échapper des profondeurs :
« Mille ans, c'est vraiment long… Et pourquoi mille ans, hein ? Saloperie de prophétie ! Putain de devin ! J'ai faim. »

lundi 29 mars 2010

Terry Pratchett mon amour

Le parallèle avec Marguerite Duras et la bombe A s'arrête ici. Désolé pour les fans de physique nucléaire. Pour les fans de littérature, rassurez-vous, il y en a dans la suite.


Terry Pratchett… Aaaaahhhhh, Terry Pratchett…

La première fois qu'on m'a mis un de ses bouquins entre les mains, j'avais quelque chose comme douze ans. On m'a dit « tiens, lis ça, c'est bien ». Et ce fut bien : un cri d'amour immédiat, profond et sincère (sans rire)(je suis toujours sérieux t'façons). Et depuis, j'ai pas lâché ses livres. J'ai parfois fait de longues pauses, mais à chaque fois que j'y suis revenu, la magie a débarqué avec la lecture. Ce bouquin que j'ai lu, c'était La huitième couleur, premier d'une longue série de volumes. Ce qu'il faut dire, quand même, c'est que la série en question se nomme Les annales du Disque-monde. Et ça, c'est important. Parce que le Disque-monde, c'est là où tout commence.

samedi 27 mars 2010

Je vous aime

Vraiment. Si.

jeudi 25 mars 2010

Chroniques oubliées (1)

Voilà, comme il est actuellement 9h21 et que hier c'était la Sainte Louise, j'ai décidé d'écrire une histoire à la cohérence douteuse, dont je publierai des petits bouts de temps en temps (pour cause de faille temporelle fortuite, cet article sera publié plus tard que ce que l'on pourrait croire, il ne sera donc pas 9h21, et nous ne serons pas au lendemain de la Sainte Louise mais de la Sainte Casserole, voire de la Saint Tapis si on a de la chance (comme Bernard (pardon, scusez-moi (mais quand même, la mise en abyme des parenthèses est un procédé stylistique qui devrait être utilisé plus souvent (surtout si on tient à perdre son lecteur))))). Le style désagréable de l'écriture compensera largement l'intrigue, bancale, qui vous amènera au devant de personnages inintéressants. Vous voyagerez avec eux au travers de paysages d'une affligeante banalité, traversant des contrées désertiques autant que des contrées encore plus désertiques. C'est pourquoi c'est tellement bien que vous pouvez le lire sans aucun risque d'apprécier. D'ailleurs, parce que c'est original et audacieux, je vais commencer à partir de la première partie.

mercredi 24 mars 2010

Dépression calme

Je ne voulais pas.

Non, je ne voulais pas faire un article comme ça, vraiment. Mais une fois lancé, comment l'arrêter ? Qui le peut ? Pas moi en tout cas.

J'ai commencé à écrire, je voulais faire quelque chose de drôle à nouveau, comme d'habitude. Je voulais que les gens soient heureux en lisant, qu'ils rient, qu'ils oublient un instant à quel point la vie, c'est moche. Je voulais leur offrir cette chance de s'évader dans un autre monde.

Mais je n'ai pas pu. D'autre mots sont sortis, des mots qui venaient de plus loin. Des mots plus puissants que tout le reste, qui traduisaient la souffrance et la peine. Ils sont tombés sur le papier et je n'ai pas pu les en empêcher.

samedi 20 mars 2010

Un dernier souffle de vie (article joyeux)

Aujourd'hui, nous allons parler de la seule chose dont on ne doit prononcer le nom qu'en prenant des pincettes à sucre et en marchant sur la pointe des pieds avec des chaussons rembourrés : LA MORT ! HA HA HA ! (rire de défi dans le plus pur style « viens m'chercher si tu l'oses ») (tous en espérant bien entendu qu'il ne mettra pas à profit cette occasion pour faire des heures supplémentaires) (oui, la Mort est masculin ; ceux qui dorment au fond, vous me ferez cent lignes en hébreu). Ceci étant dit, vous êtes prévenus.

jeudi 18 mars 2010

J'ai rêvé d'une dryade...

… elle était bleue à pois roses.

Il fallait que ça arrive, un jour ou l'autre, alors autant que ce soit maintenant. À force de s'autoriser trop de liberté, on finit par faire n'importe quoi. Et puis bon, faut bien un article qui justifie la classification de ce blog dans « Vie perso/Journal intime ».
Dans le cas présent, il s'agit de parler d'amour. Celui avec les fleurs bleues qui sentent bon. Mais si, vous vous souvenez ? Celui des baisers sur fond de coucher de soleil flamboyant. Celui des nuits de pleine lune où l'on se promène main dans la main sur le plage. Celui qui vient un jour frapper à votre porte et s'invite dans votre vie. En général, c'est aussi celui qui a sa platée de potes derrière lui, qui débarquent peu après avec des packs de bière et foutent le bordel chez vous pendant une certaine durée, voire une durée certaine.

lundi 15 mars 2010

dimanche 14 mars 2010

Et si on écrivait un truc avec de la substance à l'intérieur de dedans ? (feat. Nodame Cantabile)

Pour changer.

Oui, parce que les articles de dix lignes qui ne veulent rien dire et font planer leur vide littéraire au-dessus d'un océan d'inepties, ça va un moment. Et comme je vous aime, je ne veux pas vous infliger la terrible souffrance de subir à nouveau cette pénible lecture.

C'est pourquoi, aujourd'hui et seulement aujourd'hui (occasion à saisir !) (bon état !) (dix kopecks ! et encore, j'me tranche la gorge !) (en fait, c'est faux : pas seulement aujourd'hui ; mais c'était tellement joli avec « seulement » que j'ai pas pu me résoudre à l'enlever) (normalement, à partir de cette parenthèse, vous devriez avoir perdu le fil de la phrase principale) (si ce n'est pas le cas, vous avez gagné un voyage au Guatémala pour 4 personnes et un lama), je vais ajouter du concret dans mon moteur.

vendredi 12 mars 2010

Parce qu'il faut toujours qu'il y en ait un pour dire « Et si on allait prendre un verre avec Patrick Bruel ? ».

Aaaaaah, le deuxième article !
Qu'il est émouvant, ce deuxième article !
(Pour ceux qui se posent la question : non, je le vous la ferai pas à chaque nouveau post. 167 fois grand maximum.)

samedi 6 mars 2010

Antithèse métaphysique d'un univers abstrait dans sa lumineuse déchéance. Avec des pommes.

C'est émouvant =')

C'est toujours émouvant, un premier article.
(Presque autant qu'une loutre.)

(Avant de commencer, une chose : le smiley, là, c'est un monsieur qui sourit avec une larme au coin de l'œil. Larme émotionnelle, donc. Mais il sourit, il est donc heureux. À ne pas confondre avec, par exemple, ce smiley : « ='( » ( je sais, ça fait beaucoup de ponctuation à la fois ; je me soigne). Lui aussi possède cette larmiche au coin de l'oeil, mais vous noterez que sa bouche, toujours soigneusement dessinée, passe subitement de cavexe à convaque. Ou l'inverse. Ce qui signifie que ce monsieur là ne sourit pas, il est donc malheureux. Voilà, maintenant vous savez que les smileys qui sourient sont heureux, larmiche ou pas larmiche.)