vendredi 17 septembre 2010

Post equitem sedet atra cura.

Inauguration de ce thème fantastiquement noir.
Au départ j'y avais mis un fond de loutre du Sud en pleine activité estivale ; mais c'était plus lourd à charger, et surtout ça reflétait moins la noirceur de la vie qui est triste : une loutre, on ne le dira jamais assez, c'est la vie dans sa pleine et entière expression, c'est un animal porteur d'espérance qui a traversé les âges et qui toujours de sa lumière a baigné les hommes. Mais là non, fallait quelque chose de conceptuellement noir. Partant du principe qu'on allait appuyer le concept jusqu'au bout de lui-même, il fallait indéniablement du noir non plus conceptuel mais concret.

Quand on y pense, la présente publication fera très vite partie de cette catégorie tant décriée des machins et trucs démodés desquels plus personne ne sera en mesure d'extraire la moindre graine de compréhension dès lors que le thème de ce blog se verra de nouveau changé par une main inconnue (mais sans doute pas complètement étrangère), ce qui n'est pas sans déroger à la règle de l'universalité que nous n'avions point posée à l'aube de ce petit univers constitué de mots (on constatera également non sans une certain sentiment de quelque chose le retour d'un style tout à fait hermétique prisé de longue date par la main qui écrit ceci), mais qui peut tout de même constituer une base acceptable de toute création de chose à lettres (fort heureusement on décidera d'oublier par mégarde l'universalité en question).
Toujours est-il que l'anciennement-nommé Colorifération inhabituelle (avril de cette même année, si je ne m'abuse, et j'aime m'abuser) trouve désormais ici une place qui lui revenait de droit dès ses premiers pas au sein de ce monde. Preuve est faite qu'il ne suffit pas d'avoir sa place pour l'occuper : ledit article a décidé arbitrairement de conserver sa grisaille ridicule en lieu et place d'un noir élégant qui aurait nettement rehaussé son teint et sa prestance. Je respecte ce choix.
Et toujours est-il également que, dans ce même cadre de constatation des bouleversements occasionnés par un changement de profondeur de cet ordre au sein d'un monde dont certains fondements reposent sur la stabilité du thème, on peut constater un autre séisme localisé du côté de tout endroit faisant mention d'une coloration bleutée de tout lien html à la présence indiscutable. En effet vous l'aurez remarqué ou peut-être pas, les liens désormais ont perdu de cette délicate teinte qui leur donnait tant de charme en ces vieilles années. Pour preuve de l'avancée de cette théorie, un lien. Dorénavant vous pouvez par vous-même constater à quel point la véracité de ces assertions est vérifiable.
Il en résulte que rien du tout sinon une incohérence manifeste au sein de certains groupes de mots, mais cela ne dessert aucunement les objectifs premiers de la chose, le chaos étant la chose du monde la moins bien partagée. Il en faut, un peu.

Comment ?

Avec une souris.

Qui ?

Lui.

Où ?

Alors ça mystère. Sans doute un point situé entre un certain nombre de salles bourrées de composants informatiques aux États-Unis et des relais un peu partout dans le monde, sans compter une partie directement située en France, juste là devant la souris qui clique.

Quand ?

Cela est une autre affaire. Nous en avons déjà discuté autrefois : le temps n'est pas une composante fiable dès lors que l'on s'intéresse à ce genre de problématiques. Non vraiment, cette question n'a pas lieu d'être et il serait bien dommage de vouloir la poursuivre plus avant.

Pourquoi ?

Question intéressante, le pourquoi. Passablement orientée façon « tonneau percé que je vous mets dans le fondement le défi de le remplir », mais intéressante. Le pourquoi de ce changement peut très probablement se trouver quelque part dans la volonté de la main qui clique, du doigt qui exécute, et qui s'est soudainement rendu compte qu'il fallait cliquer juste là, à côté, quelques centimètres à peine au-dessus de l'endroit habituel. Le merveilleux doigt magique s'est trouvé face à un monde onirique dont il n'avait même osé rêver, et s'est élancé gaiement à la découverte de ces nouvelles terres, tout avide qu'il était de parcourir ces vallons fantastiques désormais à portée de ses petites pattes palmées. Bienveillante et amusée, la main l'a laissé mener ses pérégrination au cœur de ce monde nouveau qu'il découvrait peu à peu. S'étant rapidement fait prendre au jeu du rêve et du changement, il s'est peu à peu mis à ajouter çà et là une touche personnelle, un coup de pinceau. Puis de plus en plus il a mis les mains dans la pâte, il faisait jaillir de son âme des monceaux de songes chaotiques et sublimes. Et puis il s'est arrêté, lassé de tout cela ; il a détruit ses cathédrales de fantasmagories pour ne laisser qu'un modeste comptoir à l'allure sobre, désormais lieu de passage des perdus du vieux monde du net.
Sans doute aussi quelque part de façon à mener de façon cavalière une tentative de réhabilitation du concept de publication, qui décidément n'est pas si infondément abscons, quand on y réfléchit un peu plus qu'avec prudence du bout de la pensée. Ceci étant dit, pessimisme à ce propos. Voir titre pour plus de détails.

Et sinon, de quoi on parle au fait ?

De Confucius qui disait « changer un thème, c'est changer de présence à l'Être ».

C'est bon, j'ai fini.


Tiens, tout ça me rappelle le temps où.
Elles étaient bien belles, ces joies de la présentation par questions-réponses (mais si : le début, les premiers pas, toutes ces sortes de choses). Je me souviens encore de ces heures passées à griffonner des tableaux improbables pour préparer la venue au monde d'une bestiole tentaculaire (qui soit dit en passant n'est toujours pas venue au monde, car il s'avère qu'elle est biologiquement d'une certaine complexité, complexité requérant au moins autant de temps (que quoi ? aucune idée) pour la produire à la lumière du jour). L'ancien temps.

Et puis moi aussi j'ai fini.

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