lundi 15 décembre 2025

Gloire à Satan

Il est de retour. Pas Satan, lui. Il regarde ses errances avec tendresse et haine, tendresse pour l'âme, haine pour le style. Ah ! Que d'erreurs. En fait des fulgurances, des lourdeurs. Bah. Cela fut.

 La question demeure : a-t-il changé ? Et le style alors ? Que fait-on d'un style mariné dans le jus du temps sans que jamais la main de l'esprit ne vienne le touiller ?

Visiblement non. Vous auriez dû le deviner. Pourquoi. Parce que vous avez lu les paragraphes précédents. Ils n'ont rien de nouveau, vous m'entendez ? RIEN. HAHAHAHAHA. Cure-toi le nez et peigne ton dromadaire. Moi je reste, immuable et boueux. La fange, celle-là même dont on se tartinait les soirs de belle lune.

Mais... pouquoi. Pas le précédent, un nouveau. C'est à n'y rien comprendre, d'une part à la syntaxe, d'autre part à la raison. Pourquoi qu'il revient, alors. Lui le sait, ou il prétendra le savoir auprès de quiconque lui demandera. En réalité ? Oh vous savez, la réalité.

S'en tamponner le coquillard. Le style, le style de pas lui mais de l'autre. Ah ça oui, c'était bien ça.

Et là on n'écrit pas le ça comme un début de phrase, parce qu'on ne sait pas comment cédiller les apophtègmes qui ne se colligent pas eux-mêmes. On ne sait plus on ne sait rien on est perdu.

J'ai bien aimé tout ça, moi, oui.

Que faire lorsque l'écriture est sèche ? On ne canalise pas bien le monde, idiot qui veut en transcrire les couleurs sans les percevoir, avide encore de gloire et ignorant de la façon de l'appeler. Une âme sèche, un tonneau dans l'existence, était-ce à moi qu'il s'adressait ? Comment peut-on perdre et perdre encore ce que l'on n'a jamais eu ?

On n'a pas même fini de parler qu'on se fatigue, et rien ne reste qu'une exigence moindre, une mollesse de vivre, la sinistre satisfaction d'agiter ses doigts sur le clavier. Rien de beau, rien de sensible. Faire passer le temps, le moins douloureusement possible.

samedi 4 août 2012

Voilà

Je m'en vais. Salut.

dimanche 22 janvier 2012

Avis aux arrivants : « Étant donné que…

…le précédent dernier message de ce blog était quand même vachement sale et pas vraiment caractéristique de ce qu'avait pu représenter — représenter, que dis-je… incarner ! — ce blog (à savoir une grosse tartine de rien posée sur une tranche de lol (avec des parenthèses, et maintenant des tirets (qui présentent l'indéfectible avantage de brouiller davantage la lecture étant donné que tiret ouvrant et tiret fermant sont signifiés par un même caractère)), je me suis sournoisement chuchoté cette phrase : « et si tu postais un autre dernier message ? Ce serait quand même mieux, non ? ». Constatant une fois de plus mon impéritie blogesque et désireux de prouver — s'il en est encore besoin – qu'on avait là affaire à l'essence même dudit blog, je me décidai à poster un autre dernier message. Et je le fis. Enfin techniquement, je suis en train de le faire, mais je dis ça pour vous.

Bien évidemment, je me demandai immédiatement quels étaient les éléments que j'allais y mettre. Je relus alors quelques vieux articles plus divers et moins variés les autres et les uns que les uns et les autres, ce qui me conduisit irrémédiablement à cette évidente conclusion : si je trouvais pas, c'était vraiment pas grave.
En revanche, ne trouvant plus vraiment de plaisir à grimper sporadiquement au-dessus de ma propre écriture pour la commenter avec élégance et finesse (allons allons, il faut bien que je me complimente, puisque PERSONNE NE M'AIME), il fallait que je trouvasse un autre stratagème qui m'allait permettre d'allonger artificiellement le discours. Malgré toute l'assiduité dont mon âme était capable et toute la force que je pus engager dans ces recherches (deux-trois minutes), je m'avouai vaincu. Incapable de dégager de ce blog une idiosyncrasie que j'eus pu copier afin de lui rendre hommage ou simplement comprendre afin de le décrire mieux, je dus me contenter d'un malheureux constat d'impuissance. »

Voilà, ce truc rend déjà un peu plus compte de ce que vous trouverez ici si par aventure vous vous amusez à parcourir ces pages : du BLABLA sans trop de consistance. Oh, je ne nie pas qu'il puisse y avoir une quelconque forme de matière parfois, mais ce n'est pas représentatif de l'essentiel du paradigme (paradigme vacuitariste, rappelons-le).

Quoi qu'il en soit, bien que je renie la presque totalité de ces articles, je suis heureux chaque fois que quelqu'un me dit « hé, je suis tombé sur ton blog, j'ai trouvé ça sympa », parce que de tels messages prouvent que le blog n'est pas mort et qu'il peut toujours faire sourire de temps en temps. Et ça, c'est vraiment chouette.

Subreptice l'Ancien

PS : Quitte à lire des choses, autant remonter pas trop loin des débuts. On constate en effet lors de la phase terminale une triste dégradation.

lundi 23 mai 2011

Fait

« Il m'apparaît important vis-à-vis de la Dame Postérité (qu'un dieu aie son âme) d'imprimer dans la fange une trace indélébile et profonde de ces quelques instants où j'ai senti qu'apparaissait sur ma tête une auréole à l'image des plus archangesques (archangiques ?) de ces célestes êtres de Lumière que l'on nomme Georges (de nombreux). Hormis l'étendue désertique et balayée de vents furieux chargés de sel que représente le continent Nord-Est de ma mémoire, voici ce qu'il m'en reste aujourd'hui :

mercredi 11 mai 2011

Ça s'est passé comme ça

L'autre jour j'ai croisé un oiseau. Un putain de piaf, vous savez, le genre insupportable, avec des plumes. J'y connais rien en ornithologie. Enfin cet espèce de machin sur piattes, m'a parlé d'une voix douce pour me susurrer des paroles blasphématoires.
Je plaisante.
En fait, il m'a parlé, je veux dire, vraiment parlé. Il m'a raconté une histoire magique, je vais vous balancer ce dont ma mémoire se souvient (plus tard, vous prendrez ceci pour une incohérence, eh bien c'en est une) :

L'histoire de l'oiseau

Hier, je volais. Je vole tous les jours, c'est pour ça. Je volais, et là j'ai vu un truc, en bas. Un truc que je connaissais pas. Je suis allé voir, parce que j'aime bien aller voir. Je suis curieux, tu sais, c'est pour ça que j'aime bien aller voir. Alors je suis allé voir, je me suis approché, et j'ai vu ce truc que je connaissais pas, de plus près. C'était un mec tout basané avec un chapeau de paille sur la tête, assis en tailleur et qui fumait une pipe gigantesque. Je me suis posé à côté, puis j'ai piaillé un coup, parce que je voulais qu'il réagisse. C'est pas très amusant, quand les gens réagissent pas, donc j'ai voulu qu'il fasse quelque chose. Et là, il m'a vu. Il m'a regardé, et m'a lancé juste exactement comme ça : « je t'attendais, petit » avec un sourire dans le coin. Moi je comprenais pas trop pourquoi, et pendant que j'essayais de comprendre pourquoi il a rajouté un truc. Attends que je me souvienne. Il a dit quelque chose d'autre pendant que j'essayais de comprendre, et ce qu'il a ajouté, c'était… attends… Voilà : « écoute ». Il m'a dit comme ça « écoute ». Et je peux te dire, j'ai pas oublié un mot.