jeudi 6 mai 2010

Oderint dum metuant

Oyez, braves gens !
(Moins braves, pleutres et couards de tout poil, ne fuyez pas encore ; je ne vous mangerai pas. Et pour cause : la viande flippée manque de tendresse.)


L'année dernière, le 19 brumaire exactement, je pensais à une chose, à laquelle je porte un intérêt tout particulier : le concept du rail n'est-il pas à exclure dès lors que l'on s'intéresse un minimum à la physiologie du castor champêtre ? En effet la typographie de ces animaux n'excelle en rien dans le cadre d'une recherche en sismologie sur le déclenchement des appareillages fusionnels dans les toundras du Sud-Est du Mozambique. La question que l'on est en droit de se poser apparaît de ce fait dénuée de la moindre tentative d'adaptation au métabolisme perverti de cette espèce en voie de libation.

Quoi de plus normal que de s'intéresser à eux ? Après tout, si aujourd'hui nous pouvons vivre en tant qu'êtres conscients de leurs pensées heuristiques et instinctives, ce n'est que grâce à la présence chaleureuse et rassurant de mythiques créatures à la plume colorée dont nous ne savons rien et dont nous ignorons le reste. Leur existence reste quand à elle un mystère qui surpasse en élégance et en clarté les plus folles échappées vers les territoires inconnus des eldorados du Nouveau Monde. En tant que défenseur séculaire autant qu'intempestif de la similarité du mythe face aux évidences futiles de la présente déposition, il m'incombe de faire partager à la suite royale du huitième degré les plus douteux arguments que le tertre des ombres ait pu produire de mémoire d'humanoïde. Qu'on se le dise.


Respirons.

Dans quelques instants, je vais lancer une expérience originale et audacieuse : tenter de ressembler à n'importe quel skyblog (oui, à l'ancienne) digne de ce nom, tenter de ressembler à n'importe quel petit bouquin qui se cache dans un tiroir de jeune adolescente (oui, façon cliché). Lecteurs, lectrices, chers amis, je vais raconter ma vie.
Savez-vous, ou ne savez-vous pas, mais jusqu'à il y a deux jours, j'étais en concours. D'où ma mort passagère. Que sont les concours ? Les concours se résument à une semaine de sprint final, après deux ou trois ans de marathon intensif (affectueusement nommés « prépa ». Et là, il s'agit du concept en lui-même : afin de préserver ce blog des dangers et dérives qui pourraient accompagner une telle entreprise, je ne préciserai pas plus avant ce dont il s'agit exactement pour ma part.
En règle générale, les épreuves de ce concours auquel j'ai eu l'occasion de participer (j'ai vu de la lumière et… toujours la même histoire) duraient six heures. Ce qui laisse normalement juste assez de temps pour poser avec fierté un arrogant et victorieux point final à sa dissertation sur « la langue de la raison », et pousser un soupir de soulagement bien mérité tout en essuyant distraitement la goutte de sueur qui perle à son front vainqueur. Mais étrangement, j'ai trouvé le temps de m'ennuyer durant la plupart des épreuves. Ne me demandez pas comment, c'est une question épineuse reposant sur des analyses assez complexes d'une temporalité variable, question à laquelle j'ai encore beaucoup de mal à apporter une réponse claire et constructive.
Pour résumer tout ceci, I wish to say a word : http://tinyurl.com/ygpb6nv.


Sinon, dans le cadre de l'inutilité la plus subtile : selon toute probabilité les individus susceptibles de s'intéresser à ce lien sont déjà au fait de son existence. Pas mal non ?
Ah, il est au fait.


Soigneusement vôtre,
L'auteur.


PS : Le titre a un sens profond, lequel n'est déchiffrable que par la personne qui l'a choisi.


« Qui n'a jamais rêvé de ces mondes souterrains, de ces mers lointaines peuplées de légendes, ou d'une richesse soudaine qui se conquerrait au détour d'un chemin de la cordillère des Andes ? Qui n'a jamais souhaité voir le soleil souverain guider ses pas au cœur du pays Inca, vers la richesse et l'histoire des Mystérieuses Cités d'Or ?»
Quand même, la nostalgie… !
Et à l'attention de ceux qui partagent cette nostalgie : ils sont en train de faire une suite. Si si.

2 commentaires:

  1. Il est bien ton article. Sincèrement...

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  2. Super Brocoli7 mai 2010 à 13:34

    KWWWÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂ ??? UNE SUITE AUX CITES D'OR ??? è_é

    Nan mais oh mais nan ! (enffaaant duu sooleeeil, tu paaarcourrs la teere le ciel, c'est taa viee c'est ton destiin. Eet le jourr laa nuiiit, aveeec tes deuuux meilleurs amiiis, à bord du graaand cooondor, tu recheerche les cittés d'oooor ...)

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