vendredi 22 octobre 2010

Questionnation à la porustaïenne

« Questionnaire de Proust », si l'on veut aller jusque dans les retranchements du concept (ça ne veut strictement rien dire, en effet ; bien vu ; et je vais fermer deux fois la parenthèse, ça perturbera les maniaques)). Sachez que c'est assez drôle, et qu'on y perd facilement du temps, beaucoup de temps (en ce moment-même je devrais dormir depuis un paquet de minutes, au bas mot). À moins bien entendu de prendre la chose en tant que propice au jaillissement brut de l'intérieur de soi-même sur le papier métaphorique, et de noter les premiers mots qui nous viennent à l'esprit à la lecture des questions qui n'en sont pas. Mais c'est moins drôle. Beaucoup plus fun de le travailler avec application. (Je trouve.)

Par contre, ce qui n'est pas drôle, c'est que j'aurais 'achement aimé en lire d'autres. Donc si vous êtes un individu patient, ou même que vous faites ça en deux-temps-cinq-mouvements (cinq parce que quatre induisait une relation de divisibilité entre les deux, notion qui n'aurait pas eu sa place ici), ou que vous l'avez déjà fait, ou que vous connaissez un lama qui sait écrire et qui a du temps à perdre, ou que vous possédez un esclave suisse (j'ai tout mon temps… (mais non c'pas un cliché !)) qui peut le faire à votre place, ou que vous disposez d'un stylo automatique doué d'une pensée autonome, vous pouvez envoyer ça par n'importe lequel de tous les moyens possibles : lien, commentaire, message via (j'adore les italiques) blogspot, ou n'importe quel système dont vous auriez l'idée (on peut se retrouver autour d'un café, sinon) (ou d'un bon Scotch) (dis-donc, tu bois de plus en plus).

Autre point important : le correcteur orthographique persiste à souligner « fun » ainsi que « 'achement », pour des raisons tout à fait obscures à mes yeux.

Mais cessez-le-feu d'élucubrations superflanches, je vous laisse avec le questionnaire ci-rempli par les soins de je (itallasques toujours, très important), et vais donner la chasse à quelques heures de sommaillent. Bon appétit !



1- Le principal trait de mon caractère.
Sa bordélique indétermination.

2 - La qualité que je préfère chez un homme.
Je ne saurais le dire, toute qualité peut devenir défaut.

3 - La qualité que je préfère chez une femme.
Le détachement.

4 - Ce que j’apprécie le plus chez mes amis.
De m'accepter. D'être différents.

5 - Mon principal défaut.
Ne pas savoir comment répondre.

6 - Mon occupation préférée.
Laisser mon esprit s'enfuir là où rien n'existe que le rêve.

7 - Mon rêve de bonheur.
Être enfant.

8 - Quel serait mon plus grand malheur ?
Ne jamais vivre pour quelque chose.

9 - Ce que je voudrais être.
Un moi qui saurait se dire lui-même.

10 - Le pays où je désirerais vivre.
Un pays froid.

11 - La couleur que je préfère.
Bleu saphir.

12 - La fleur que j’aime.
La belle de nuit.

13 - L’oiseau que je préfère.
Le colibri m'a toujours fasciné.

14 - Mes auteurs favoris en prose.
Kafka, Dostoïevski, Bernhard.

15 - Mes poètes préférés.
Baudelaire, Nerval.

16 - Mes héros dans la fiction.
Antoine Roquentin, Angelo Pardi.

17 - Mes héroïnes favorites dans la fiction.
Mémé Ciredutemps, Emma Bovary.

18 - Mes compositeurs préférés.
Liszt, Schumann, Sains-Saëns, Dvořák.

19 - Mes peintres favoris.


20 - Mes héros dans la vie réelle.
Ceux qui ont dissimulé leur héroïsme.

21 - Mes héroïnes dans l’histoire.
Catherine II de Russie.

22 - Mes noms favoris.
Comte de Lautréamont.

23 - Ce que je déteste par-dessus tout.
Certaines parties de ma personnes.

24 - Personnages historiques que je méprise le plus.
Adolf Eichmann.

25 - Le fait militaire que j’admire le plus.
Mon arrière-grand-père s'est trouvé face à face avec un Allemand, pendant la guerre, tous deux étaient seuls ; ils ont fait demi-tour sans un mot.

26 - La réforme que j’estime le plus.


27 - Le don de la nature que je voudrais avoir.
La volonté.

28 - Comment j’aimerais mourir.
Je n'aimerais pas mourir.

29 - État présent de mon esprit.
Le soulagement d'entrevoir le bout de cette torture mentale.

30 - Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence.
Celles des autres quand je les comprends.

31 - Ma devise.
« Jamais plus ! »

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