mercredi 24 mars 2010

Dépression calme

Je ne voulais pas.

Non, je ne voulais pas faire un article comme ça, vraiment. Mais une fois lancé, comment l'arrêter ? Qui le peut ? Pas moi en tout cas.

J'ai commencé à écrire, je voulais faire quelque chose de drôle à nouveau, comme d'habitude. Je voulais que les gens soient heureux en lisant, qu'ils rient, qu'ils oublient un instant à quel point la vie, c'est moche. Je voulais leur offrir cette chance de s'évader dans un autre monde.

Mais je n'ai pas pu. D'autre mots sont sortis, des mots qui venaient de plus loin. Des mots plus puissants que tout le reste, qui traduisaient la souffrance et la peine. Ils sont tombés sur le papier et je n'ai pas pu les en empêcher.



Écriture égoïste de surcroît : je vais m'écrire, et le dire. Quelle suffisance… Se prétendre digne de quelques mots est le plus vaniteux de tous les actes. Évidemment, quoi que l'on écrive, c'est toujours soi-même que l'on écrase sur le papier. Mais on fait semblant que non. Quand on en arrive au point où l'on s'écrit, où l'on écrit sur soi et où on le dit, l'écriture devient un acte infâme, un vomissement de soi-même sur ses lecteurs. Détestable.
Et pourtant, je vais m'épancher, ici. Je vais juste ouvrir mon cœur et laisser se diffuser les miasmes qu'il contient.


Pouf pouf ! (tellement classique, mais tellement tellement…)

Poisson d'avril en mars. Avouez que vous y avez cru. Si si. En tout cas, moi j'y ai cru. Mais savez-vous, dans un sursaut de conscience, je me suis dit « Non, arrête-toi ici (oui, je me tutoie, c'est plus chaleureux comme relation). Tu en as trop dit. Après, ils vont t'envoyer des tomates. Et puis, c'est tout décousu ce que t'as écrit, moche. C'est incompréhensible ton baratin, sauf pour toi, et encore… ».
Et là, pour une fois, j'avais pas tort. L'avantage d'un blog, c'est qu'on peut enlever toute une partie de ce qu'on a écrit, soit pour épargner ses lecteurs, soit pour éviter de divulguer des informations dangereuses. En l'occurrence, il s'agit de la première raison : voyez, je vous ménage.
Ah, et il est tard aussi. Ceci explique cela : la nuit, le noir, la sombre atmosphère, tout ça…

Bref, voilà, enfin bon, du coup, sinon, aussi, chocolat, chaussette, polochon, radiateur, moissonneuse batteuse, poire, orang-outang, pastèque, ça y est j'ai perdu le fil de la phrase à force de faire le con…

Reprenons : bref, vu que j'étais parti pour faire un gros truc méchant qui vous aurait fait pleurer sur la laideur de l'existence, le désespoir de vivre, et le verrou-de-la-porte-de-la-salle-de-bain-qui-s'est-encore-coincé-ça-fait-trois-fois-aujourd'hui, mieux vaut clore maintenant ce billet. Mais comme je suis gentil et que le monde est bleu, voici un lien surprise : texte écrit en bleu (voire en violet si vous avez de la chance).


PS : Cet article n'est pas relu. Cet article n'est pas travaillé. Cet article est laid. Cet article contient des piètres tentatives de drôlerie intempestive. Cet article n'est pas un immigré italien des années 50. Veuillez pardonner cet article. Cet article ne se reproduira pas (à moins qu'il y en ait un deuxième pour… enfin, vous savez bien…).


PS numéro deuxième après le premier : En bonus, lapinou, le lapin qui voulait conquérir le monde :
(\ _ /)
(='.'=)
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